Introduction

La Vision Missionnaire des Assemblées de DIEU du BURKINA prend ses racines dans la Parole éternelle de DIEU sur le sillage des Assemblées de Dieu en tant que Mouvement de Réveil Spirituel et sur les traces des pionniers ou les pères spirituels de l’œuvre en Haute Volta, rebaptisée BURKINA FASO en 1984.

L’auteur de l’épitre aux Hébreux déclarent : « Souvenez-vous de vos conducteurs qui vous ont annoncé la Parole de DIEU ; Considérez quelle a été la fin de leur vie, et imitez leur foi. JESUS-CHRIST est le même hier, aujourd’hui, et éternellement. » Hébreux 13 : 7-8

Le but est d’interpeller chaque membre de l’Eglise des Assemblées de

DIEU de manière spécifique et du Corps de Christ au BURKINA en général à se laisser enseigner par l’Histoire des Pères et de trouver dans leur vie une source d’inspiration pour un épanouissement spirituel équilibré.

Nous nous proposons de considérer trois (03) choses.

1) L’Esprit de DIEU est un ESPRIT missionnaire.

2) Les précurseurs de la Mission en Haute Volta.

3) Une prise de conscience à l’égard de la Mission.

  1. L’Esprit de Dieu est un Esprit missionnaire

Dans Actes 1 : 8, JESUS dit à ses disciples : « Vous recevrez une puissance, le Saint ESPRIT survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. »

A regarder de près, ce ne sont pas les hommes qui sont missionnaires, mais c’est l’Esprit de JESUS qui est missionnaire ; et quand l’Esprit de JESUS, se saisit d’une personne, d’un groupe de gens, Il en fait des témoins à Jérusalem, en Judée, en Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre.

L’organisation de la Mission est commanditée et conduite, par l’Esprit; les hommes sont des instruments, nous ne prétendons pas dire que les hommes sont inactif dans la processus de la mission, mais que les décisions sont prises depuis le trône de la grâce et que les hommes ne sont que des exécutants.

Le jour de la Pentecôte lorsque le Saint ESPRIT descendit sur les 120 comme un vent impétueux qui remplit toute la maison où étaient réunis les disciples, la foule qui accourut au bruit qui eut lieu était compose majoritairement de Juifs, hommes pieux venus de toutes les nations qui sont sous le ciel. Ce sont ces personnes-là, qui acceptèrent le message délivré par Pierre et furent baptisés et qui de retour dans leur pays respectifs furent les premiers missionnaires de la nouvelle alliance. Actes 2 : 1- 41.

C’est en 1914, que des groupes charismatiques issus du grand Réveil de 1906 d’Azusa Street à Los Angeles se réunirent à Hot Springs dans le Missouri pour jeter les bases de la toute première dénomination des Assemblées de Dieu. En 1919, dans une église locale des Assemblées de Dieu de Springfield la parole : «qui ira au Mossi-Land en Afrique pour annoncer à ce peuple mon évangile », sortit et en janvier de l’année 1921 arriva le premier contingent missionnaire des Assemblées de Dieu des Etats Unis à OUAGADOUGOU.

L’équipe était composée de deux couples : Monsieur et Madame Harry et Grace Wright, Monsieur et Madame Leeper, et deux demoiselles : Margaret Peoples et Jennie Farnsworth.

Selon un document produit à l’occasion du 75e anniversaire des Assembles de Dieu du BURKINA FASO, l’oeuvre d’évangélisation commença très timidement à cause du handicap de la langue, mais après le travail s’accéléra ; entre octobre 1926 et 1935 tout le « Mossi-Land » était quadrillé. Après Ouagadougou en 1921, ce furent Kaya en 1926, Yako en 1928/1929, Tenkodogo 1931, Ouahigouya 19-34, et Koudougou en 1935 qui furent touchés par l’Evangile.

Ce travail ne se fit pas par le seul fait des missionnaires américains; des prédicateurs locaux accompagnaient les missionnaires et quelques fois les précédaient dans la proclamation de l’Evangile, préparant ainsi l’installation du missionnaire américain.

Le document historique du 75e anniversaire écrit : « La mission de Ouahigouya fut mise en place en 1934. Le travail préparatoire avait été assuré par l’auxiliaire Wentégda ZABRE, un chrétien de Kaya. A l’arrivée de Monsieur et Madame Vivan SMITH pour ouvrir la mission, il y avait déjà trois cents convertis environ. »

  1. Les Précurseurs de la VI.M.A.B

Dès le début de l’évangélisation du « Mossi-Land » l’Esprit missionnaire qui animait les missionnaires américains commença à secouer les autochnes nouvellement convertis à Christ. C’est ainsi Wentégda ZABRE originaire de Kaya porta l’Evangile à Ouahigouya ; deux chrétiens de Ouagadougou M Ba Zapa KAFANDO

(TAPSOBA) et par la suite Sana COMPAORE furent envoyés à Yako pour encadrer les premiers chrétiens de la ville en 1928. Un autre serviteur de Dieu, originaire de Yako, Bingassida ZIDA tenta la percée sur Koudougou en 1935 ; le Pasteur Dimvia SALOU le suivit en 1938 en même temps que le missionnaire américain.

En lisant la biographie de Douze pionniers de l’oeuvre missionnaire des Assemblées de Dieu de BURKINA FASO du Pasteur Youssouf SAVADOGO, on peut faire le constat suivant: Sur les 12 pionniers, 11 ont accompli une partie ou la totalité de leur ministère hors de leur cercle administratif d’origine, et 6 sur les douze ont oeuvré en terre étrangère loin des frontières de la Haute Volta, dans des cultures étrangères.

A titre d’exemples nous citerons juste quelques cas de serviteurs qui ont oeuvré en terre de mission, dans des conditions quelquefois extraordinaires, selon que le Vent du Saint ESPRIT les poussait et comme dit l’Apôtre Paul : « ils n’ont pas résisté à la Vision céleste »

1- Bila Moussa Daniel PASGO, né vers 1914 à KALGO un village de Ouargaye, dans la province du Koulpélogo et marié à Dentoumda Poko, petite soeur de M’Ba Nizimba ; converti à la foi en Christ en 1939, il reçut sa formation de serviteur de DIEU à Koubri de 1941 à 1944; il a servi au Togo et au Dahomey (actuel Benin) dans les régions de DAPAONGO, Natitingou, SOKODE, Lomé. De 1956 à 1965 il fut élu président général du champ commun Togo- Dahomey.

2- Kienga ZONGO et son épouse KABRE Gompoko Elisabeth travaillèrent entre 1951 à 1956 à Kotonpounga, un village de Natitingou au Benin et de 1956 à 1964 à Tambacounta, puis à Kedougou, au Sénégal parmi les Wolof, les Casamançais, les Peulh, les Malinké, les Toucouleur, les Sarakolé etc…

3- Sana YELYAORE et son épouse Somlabem, fille du pasteur Tiraogo ILBOUDO, de 1956 à 1976 ont servi au Ghana dans la région de Kpanday; pendant ces 20 ans de travail, de nombreuses églises ont été ouvertes.

4- L’évangéliste itinérant Naaba Terra SIMPORE de Kaya, après avoir évangélisé Mané, Korsimoro, Zorkoum et Toécé partit pour le Niger avec son épouse et ses deux enfants. Sur la route, il annonça l’Evangile aux habitants des villages de Wanobé, Yalgo, Gagaoré et Bani ; mais son objectif était le Niger ; ils poussèrent leur parcours jusqu’à Terra et à Niamey; leur séjour au Niger a duré plusieurs années.

III. La VI.M.A.B, une prise de conscience à l’égard de la mission

Quelqu’un a dit que Dieu se révèle à un homme. Il ne se révèle pas à un comité, ceci va en droite ligne de la parole biblique qui dit : « L’Eternel a manifesté ses voies à Moïse, ses oeuvres aux enfants d’Israël. » Ps 103 : 7

« La première année de Cyrus roi de Perse, afin que s’accomplisse la parole de l’Eternel prononcée par la bouche de Jérémie, l’Eternel réveilla l’esprit de Cyrus, rois de Perse, qui fit faire de vive voix et par écrit cette publication dans tout son royaume. Ainsi parle Cyrus, rois des Perse : « L’Eternel le Dieu des cieux, m’a donné tous les royaumes de la terre, et il m’a commandé de lui bâtir une maison à Jérusalem en Juda. Qui d’entre vous est de son peuple ? Que son Dieu soit avec lui, et qu’il monte à Jérusalem en Juda et bâtisse la maison de l’Eternel… » Esdras 1: 1-3

Dans les années 70 et au début des années 80, le Pasteur Jean-Baptiste SAWADOGO se sentit interpelé par le Saint Esprit en ce qui concerne la mission et l’œuvre de Dieu en terre étrangère ; l’Eglise des Assemblées de Dieu du BURKINA ne devrait-elle pas s’engager dans la mission de Dieu ? Après avoir reçu la bonne nouvelle du salut par des missionnaires venus d’autres nations, ne doit-elle pas penser aux pays voisins d’Afrique, et d’ailleurs où le témoignage de l’Evangile n’est pas encore établi ?

Le Pasteur SAWADOGO Jean-Baptiste partagea sa vision sur la mission avec le Pasteur Jean BANDE de l’Eglise de Colma à Bobo et au pasteur Alphamoy TRAORE de l’Eglise de Tanghin Barrage à OUAGADOUGOU. A partir de ses trois serviteurs de Dieu la vision va se renforcer et s’étendre. Après plus de dix années d’enseignement et de sensibilisation le département missionnaire des Assemblées de Dieu du BURKINA FASO fut officiellement reconnu par le Conseil National de décembre 1985, sous le nom de VI.M.A.B; il n’y avait que six église locales affiliées.

En janvier 1987, l’Eglise des Assemblées de Dieu du BURKINA FASO, à travers la VI.M.A.B envoya son premier couple missionnaire, le Pasteur Etienne YAMEOGO et son épouse Madeleine, à Ouidah au Bénin.

Au culte d’au revoir de ce tout premier couple missionnaire tenu respectivement à Koudougou et à Ouagadougou plus de 30 jeunes répondirent positivement à l’appel pour le ministère.

Le couple YAMEOGO a fait incontestablement une oeuvre formidable, de 1987 à 1994, soit un séjour de 7 ans ils ont fondé une église mère et une annexe, dans des conditions de travail difficile, quand on sait que la ville de Ouidah est célèbre par son vodu et ses fétiches, un véritable siège des ténèbres. En 1995 le Pasteur Zacharie KONVOLBO et son épouse prirent la relève de l’oeuvre au Bénin, leur ministère a conforté et agrandi l’oeuvre.

En 1984, le Pasteur Abel KONSEIGA et son épouse partirent en Guinée-Conakry; ils ouvrirent une église à KANKAN ; sur proposition de la VI.M.A.B ils revinrent au BURKINA en 1989 pour retourner, plus tard, en 1995 sous mandat de la VI.M.A.B.

Lors de ce deuxième séjour, ils travaillèrent à Conakry avec la mission française ; ils ont évangélisé cinq quartiers de Conakry. C’est en 2000 qu’ils revinrent au pays natal.

Le Pasteur Jean KONE et épouse ont fait une oeuvre pionnière au Mali (pour ce qui est de la mission VI.M.A.B). Parti en 1984 à Bamako avec un missionnaire français, le Pasteur Jean KONE ouvrit d’abord une église à Bamako, puis il fut envoyé avec sa femme à Djekouma en 1986 ; là l’église qu’il fonda ne comptait pas moins de 1000 membres. Ils furent reconnus par la VI.M.A.B qui les prit en charge à partir de 1990; lorsque Jean KONE et Madame ont quitté le Mali ils avaient à leur compteur une quinzaine d’églises ouvertes et l’ceuvre se poursuit toujours.

De 1989 à 2014 Pasteur Abel OUEDRAOGO et son épouse ont oeuvré à Dakar au Sénégal. Dieu a béni leur travail et leurs efforts ; ils ont été engagés dans la prédication, dans l’enseignement, dans la formation ; ils ont été des pères spirituels et des mentors ; que ce soit au temple évangélique de Dakar, ou à l’école biblique, ou à Pekine, ils ont donné la preuve d’un véritable appel missionnaire. Il n’est donc pas étonnant que le Pasteur Abel OUEDRAOGO ait été rappelé pour diriger la VI.M.A.B. d’aout 2014 au 13 Avril 2022.

En octobre 1990 le Pasteur Jean KABORE et son épouse Suzanne sont descendus à Niamey, envoyé par la VI.M.A.B. Ce fut le début d’une oeuvre prospère depuis lors plusieurs missionnaires suivront leurs traces. Aujourd’hui, sous l’égide de la VI.M.A.B des écoles sont ouvertes, (maternelle, primaire, secondaire) au Niger; en même temps que les adultes entendent la parole de Dieu et se convertissent, les enfants reçoivent les connaissances scolaires et la parole de Dieu.

De nos jours la VI.M.A.B compte plus de 705 couples missionnaires servant le Seigneur dans plus de 45 différents groupes ethniques des 66 qui composent la population du BURKINA et plus de 52 couples missionnaires dans tous les pays limitrophes du BURKINA FASO et même au-delà.

La VI.M.A.B est dirigée depuis le 14 Avril 2022, par le Dr. Jean Baptiste ROAMBA.